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Humiliation sur le Net Calomnie, rumeur, délation se multiplient sur le Net. L’humiliation sur la toile est-elle une arme? Peut-on se défendre en justice? Comment prévenir les dérives? Avec Stéphane Koch, président de l’Internet Society à Genève

RSR, Les Chroniqueurs, La 1èreMardi dernier, une agence a publié un rapport sur la perte de données numériques aux Etats-Unis, en 2008. De janvier à septembre, 544 cas ont été recensés, pour une perte de plus de 30 millions de données nominatives.

Plus d’un tiers de ces cas concernent la perte ou le vol de supports tels que disque dur, clé USB, ou encore ordinateur portable… Cela dit. la Suisse n’est pas en reste… Début octobre, un voleur à subtilisé l’ordinateur portable qu’un médecin vaudois avait oublié dans sa voiture. Cet ordinateur contenait 2000 dossiers médicaux de ses patients…

Mais, ne nous arrêtons pas en si bon chemin… Une autre étude fait état de téléphones mobiles d’occasion achetés sur un site d’enchères en ligne. Il a été constaté que ces mobiles contenant encore un grand nombre d’informations sensibles telles que: Salaires, compte rendus de réunions, détails médicaux, contacts et j’en passe…

Tous les supports qui ont contenu à un moment ou à un autre des données sont concernés: que cela soit les cartes mémoires de vos appareils photos numériques, ou celle de vos téléphones mobiles, ou encore les disques durs de vos imprimantes ou ceux de vos photocopieurs..

Si vous avez effacé les données de vos supports de manière conventionnelle, elles resteront accessibles aux programmes de récupérations de données. En effet, quand on efface des données sur un support informatique, on efface uniquement l’adresse de l’emplacement des données concernées… C’est un peu comme si on effaçait l’adresse de votre domicile de l’annuaire… Cela ne va pas affecter votre domicile en tant que tel…

Donc, pour effacer correctement des données, il faut soit utiliser un programme spécifique, soit faire appel à un professionnel, ou carrément détruire le support concerné… Car comme le dit si bien Carmen Posadas, Il faut une vie entière pour atteindre la respectabilité, mais il suffit d’une seconde pour tuer une réputation.

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Le Grand 8, le talk-show matinal de l’Info - RSR(émission du 08.10.08) En août dernier, le cap des 100 millions d’utilisateurs de Facebook a été franchi. Facebook, comme d’autres réseaux sociaux, fonctionne sur le partage d’information. De TOUTES les informations! On y trouve des souvenirs de vacances, des albums photos, des histoires plus ou moins salaces. On y lit les dernières aventures de nos “amis”, leurs exploits en tous genres, voire la dernière sortie avec les collègues de travail. Sans parler des groupes de discussions plus ou moins débiles auxquels on décide d’adhérer, parce qu’on y croit vraiment ou pour le fun. Du style “I hate les CFF” ou “I’m student and I work at Coop… shit”.

Et pendant ce temps, que font les entreprises? Rien ou pas grand chose! D’après notre enquête réalisée auprès d’une dizaine de grandes entreprises suisses, à peine connait-on l’existence de Facebook. Pourtant, autant dire que certaines en prennent pour leur grade sur le net. Sans parler de l’image que certains employés peuvent véhiculer au travers de leur profil. Visiblement les entreprises ont une guerre de retard. Stéphane Koch parle carrément d’incompétence. Les entreprises ne maîtrisent pas vraiment leur image sur la toile, ni d’ailleurs celles de leurs employés! Mais au fait, faut-il édicter des codes de conduite pour fixer des limites? Alors que la frontière entre vie privée et vie professionnelle est de plus en plus ténue, faut-il redéfinir les relations entre employeur et employé?

Intervenants:

  • Paul de la Rochefoucault, co-fondateur de sourcingparts.com et de iTaste.com
  • Stéphane Koch, président de l’Internet Society Geneva
  • Bruno Giussani, spécialiste des technologies de l’information, directeur Europe de TED.com et collaborateur de l’Hebdo
  • Philippe Gillieron, avocat et professeur à la faculté de droit de l’Université de Lausanne

Grand 8, page de l’émission: [lien]

 

RSR, Les Chroniqueurs, La 1èreDepuis quelque temps les médias traditionnels franchissent allégrement les règles déontologiques de bases, jetant çà et là en pâture à l’ire populaire, les noms de personnes impliquées dans des faits d’actualité…

On avait déjà pu être témoins des affaires concernant cette politicienne Neuchâteloise, ce député valaisan, ou encore ce communicant agissant sous le couvert d’un pseudonyme… évidement la machine médiatique n’allait pas s’arrêter en si bon chemin… Avec l’affaire Securitas, en publiant le nom de l’enquêtrice et salariée de cette entreprise, dans ses colonnes ainsi que sur le Net. Elle a sacrifié une nouvelle victime sur l’autel de l’audimat.

Pour chacune de ces affaires, il a été décidé de manière unilatérale que le peuple avait le droit de savoir.. Alors que pour des crimes – au sens pénal du terme – tels que viols, agressions, escroquerie et racket… On estime qu’il faut préserver l’anonymat des criminels. …Ca laisse un peu perplexe…

En plus de ces contradictions, certains médias ne semblent pas avoir compris, que publier un nom sur Internet, revient presque à une condamnation à vie… Car les moteurs de recherches, en particulier Google, ont une mémoire d’éléphant. Sur le Net l’onde médiatique se transforme en une couche informationnelle, accessible par mots-clés, en dehors de tout contexte temporel. Donc, les personnes incriminées par la presse, traîneront très longtemps le poids de la sentence médiatique…

Le salut vient peut-être de là où on l’attend le moins… De Wikipedia… en effet l’encyclopédie a immédiatement effacé la page qui avait été créée sur l’employée de Securitas. Cette page ne correspondant pas aux critères d’admissibilité de Wikipédia

Force est de constater qu’à l’heure où le participatif modifie la perception de l’information et les gratuits se taillent la part du lion. Les médias traditionnels devraient avoir un regard plus critique sur le traitement de l’information.

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