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All posts for the month février, 2008


Après l’interdiction des couteaux et des liquides dans les avions, bientôt des shérifs en vrai ! Et si les Américains avaient raison ?
Après le bannissement des liquides sous toutes les formes possibles et imaginables, l’interdiction des couteaux, les formulaires inquisiteurs, les fouilles des bagages à main et des corps, voilà que l’administration américaine pose de nouvelles exigences à l’Europe : Washington demande que des shérifs armés puissent prendre place dans chaque vol à destination des Etats-Unis ou qui survoleraient le pays.

Il est également demandé aux compagnies aériennes européennes de fournir les données de toute personne admise dans la zone d’embarquement, présente pour accompagner un passager malade ou un enfant.

De son côté, l’Union européenne va constituer dans les années à venir un registre avec les données biométriques de tous les voyageurs étrangers. A ce rythme-là, nous seront bientôt tous fichés. Oui, et alors ? Et si ces mesures permettaient, comme le pensent les Etats-Unis et maintenant l’Union européenne, effectivement, de rendre le monde plus sûr ? Les citoyens honnêtes n’ont, paraît-il, rien à cacher.

Toujours plus de mesures de sécurité et pourtant le sentiment d’insécurité ne diminue pas !
Caméras de surveillance, patrouilles de police, contrôles, etc… les moyens déployés pour assurer la sécurité des citoyens n’ont jamais été aussi importants. Pourtant en Suisse, la population, particulièrement les femmes et les personnes âgées, éprouvent toujours un sentiment d’insécurité, alors même que la violence n’augmente pas forcément.

Ce sentiment est décuplé par les faits divers, largement relayés par les médias, comme celui survenu au Tessin la semaine dernière. Alors que fait la police ? Comment peut-elle répondre aux attentes de la population ? En jouant la carte de la proximité, par exemple ?

Grand 8, page de l’émission: [lien]


Après la guerre froide, on aurait pu croire l’espionnage en perte de vitesse : il n’en est rien.
Pire: l’espionnage ne s’est jamais aussi bien porté. Il est même omniprésent. Les barbouzes sont partout : au niveau politique, bien entendu, avec la lutte anti-terrorisme, mais aussi sous les formes les plus inédites… à 20’000 lieues sous les mers. Quatre câbles sous-marins sectionnés en une semaine. L’acte volontaire est immédiatement évoqué. L’espionnage en serait une piste.

Mais l’espionnage industriel est certainement celui qui fait le plus parler de lui. Dans l’automobile ou dans le sport automobile (on l’a vu en Formule1). Mais aussi l’armement, l’industrie, le cinéma ou la pharma. Quatre personnes sont soupçonnées en Suisse d’avoir volé des secrets de fabrication à EMS Chemie. Et ce ne serait pas le seul cas… Aurions-nous sous-estimé la vigueur et le boom de l’espionnage ?

En fait, l’espionnage a pris un essor insoupçonné avec le développement des technologies de l’information. Tout le monde aujourd’hui peut tout savoir sur tout le monde. On peut même se procurer sur internet le kit du parfait espion…

Mais peut-on encore parler d’espionnage à l’heure des réseaux, de la wiki-culture, à l’heure où tout le monde partage ses informations ? Où s’arrête l’intelligence économique et la collaboration ?

Combien de temps les Américains vont-ils encore élire seuls le « Roi » du Monde ?
Faire élire le président des Etats-Unis par le reste du monde ? Lancée sous forme de boutade hier par Stéphane Garelli, l’idée n’est pas absurde. Le président des Etats-Unis a plus d’influence et de pouvoir en matière de politique extérieure qu’intérieure.

On peut s’interroger: est-il sensé que la désignation de l’homme qui a le plus d’influence sur le reste du monde, se fasse… sans consulter le reste du monde ?

En fait, la proposition apparemment loufoque, pose un débat de fond: où est le reste du monde ? Où est l’Europe ? La solution passe, pour être réaliste, par une Europe plus forte. Avec Tony Blair ? Quant à l’ONU, on en parle pas…

Grand 8, page de l’émission: [lien]


Les ressources en hydrocarbures se raréfient. Le « peak oil » se profile. Les distances entre consommateurs et producteurs s’allongent.
Du coup, les tensions géopolitiques se concentrent de plus en plus sur les pipelines. Oléoducs et gazoducs sont devenus des sujets de crises à répétition et l’objet de grandes manoeuvres diplomatiques.

Au lendemain des élections présidentielles d’un Etat stratégique comme la Serbie, la question revient sur le devant de la scène: si le pétrole et le gaz sont stratégiques, le contrôle de leur transport par les tubes le devient d’autant plus. Sans parler du poids toujours grandissant de la Russie dans le bras de fer énergétique.

Où passent les tubes ? Qui les contrôlent ? Sommes-nous réellement indépendants ? Où se trouve le pouvoir ? Qui le détient ? Et qui décide ? Autant de questions qui font la Une du Grand 8 ce lundi.

Les tubes, encore les tubes…
L’Inde, l’Egypte et les pays du Golfe sont privés d’internet. La cause: deux câbles sous-marins sectionnés au large des côtes égyptiennes. Nous sommes peu de choses…

Il faut savoir que 95% des liaisons intercontinentales (téléphone, images et données) passent par ces câbles. Seuls 5% passent par les satellites. Les fonds de toutes les mers en sont donc truffés. On pourrait leur appliquer le même questionnement que pour les hydrocarbures.

Où passent les tubes ? Qui les contrôlent ? Sommes-nous réellement indépendants ? Où se trouve le pouvoir ? Qui le détient ? Et qui décide ?

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